La maison de plage

Un mur avec des rayures blanches et roses qui semble provenir d’un livre de contes de fées des années 50. Un balcon donnant sur la mer. Au loin, on voit la petite marina, animée par les chiffres de pêcheurs qui tripotent barques et filets depuis l’aube. Tables blanches, parfaitement carrées, garnies de nappes en lin blanc, d’assiettes en céramique et de gobelets pas encore remplis. Il y a aussi un centre de table, composé de feuilles vertes et de fruits d’été, récolté à proximité. Aux alentours: le son des vagues, le vent qui souffle entre les branches des lauriers-roses, les mouettes, un bourdonnement d’abeille joyeuse.

C’est la maison de la mer. C’est un goût frais, propre, bon. Il goute de vacances, enfin arrivées et totalement méritées. Elle est restée fermée pendant un moment, mais maintenant les fenêtres sont grandes ouvertes et laissent passer la claire lumière du mois d’août. On la vit quelques semaines par an, mais nous ne pensons pas que ce n’est pas chez nous.

8h00

Le réveil sonne plus tard à la maison au bord de la mer. Nous nous levons légères et même la tête est légère. On envole vers la cuisine pour préparer un petit-déjeuner frais et vitaminé, mais à gouter dehors à l’ombre du laurier-rose en fleurs. Les chaises de la maison de plage semblent de plus en plus confortables que celles utilisées dans la vie quotidienne. Sera-ce l’air de la mer? Strictement blanches, transparentes ou claires. Il y a aussi quelques poufs rembourrés avec un oreiller moelleux et de petits compartiments de rangement – pour poser les livres que nous avons enfin le temps de lire.